🔥 Une jeunesse qui ne demande pas la lune
Ces derniers jours, le Maroc a redécouvert une vieille vérité : quand les institutions se taisent, c’est la rue qui parle. Et qui donc a pris la parole ? La Génération Z. Pas les vieux routiers de la politique, pas les tribuns des plateaux télé. Non : des jeunes avec des sacs à dos, des téléphones en main, et une énergie que personne n’a su canaliser.
Mais que veulent-ils, au juste ? Rien d’extraordinaire :
🎓 Un système éducatif qui donne réellement des chances.
🏥 Des soins accessibles et dignes.
💼 Un emploi qui ne les condamne pas à attendre “l’expérience” avant d’exister.
⚖️ Une justice sociale réelle, pas seulement déclamée dans les discours.
🏛️ Où sont les institutions ?
Alors, chers partis politiques, chers syndicats, chères associations : où étiez-vous ? Pourquoi a-t-il fallu que des jeunes dispersés lancent ce débat, pendant que vous regardiez ailleurs ?
👉 Le rôle des corps intermédiaires est pourtant clair : préparer, anticiper, proposer. Mais au lieu de cela, on a laissé la jeunesse se retrouver face à la police 🚔 — qui, soit dit en passant, fait simplement son travail : maintenir l’ordre.
Question simple : est-ce cela, notre modèle de dialogue social ?
🗳️ Le calendrier ne ment pas
Petit rappel pour mémoire :
🗳️ 2026 → élections parlementaires.
🗳️ 2027 → élections communales.
Autrement dit, les institutions politiques s’apprêtent à nous présenter des programmes flambant neufs. Mais la rue a déjà écrit le sommaire : éducation, santé, emploi, justice sociale.
👉 Les partis auront-ils l’audace d’intégrer ces revendications dans leurs projets, ou vont-ils nous servir la même soupe tiède ?
🗣️ Témoignages de terrain
🎓 Éducation
Les jeunes réclament un système éducatif plus équitable et plus efficace.
De mon côté, j’ai vu combien des obstacles “pratiques” compliquent la vie des étudiants : le logement universitaire rare, les loyers exorbitants, les bourses difficiles à obtenir.
Ce n’est peut-être pas ce que les manifestants ont explicitement crié, mais c’est une réalité quotidienne qui transforme les études supérieures en véritable parcours d’endurance.
🏥 Santé
On entend souvent que les hôpitaux privés offrent une meilleure qualité… simplement parce qu’ils sont payants.
La réalité est plus nuancée : beaucoup ressemblent davantage à des hôtels médicalisés.
Les infirmiers assurent la permanence, mais les médecins passent “à la demande”, “à la commande”, selon les moyens du patient.
Une situation qui donne l’illusion du confort, mais qui interroge sur la mission réelle de service à la population.
👉 Ces témoignages illustrent que les revendications ne sont pas des slogans, mais des difficultés structurelles vécues au quotidien.
📊 Études ou audits ? La nuance qui change tout
Certains parlent d’audits. Très bien. Mais un audit, c’est souvent un document ennuyeux, normatif, qu’on lit d’un œil distrait avant de le ranger dans un tiroir.
Ce qu’il faudrait, ce sont des études externes, neutres et indépendantes. Pas pour sanctionner, mais pour comprendre.
- Qui devrait les commander ? Les partis, les institutions publiques, peut-être même les associations.
- À qui les confier ? À des organismes crédibles : universités, think tanks, cabinets spécialisés.
👉 Pourquoi attendre que les problèmes explosent dans la rue, au lieu d’investir en amont dans cette intelligence collective ?
🌱 Et la société dans tout ça ?
Bien sûr, il serait facile de pointer du doigt uniquement “les responsables”. Mais soyons honnêtes : la société marocaine dans son ensemble n’a-t-elle pas, parfois, baissé les bras ? Parents, enseignants, patrons, élus locaux… avons-nous fait assez pour écouter cette jeunesse avant qu’elle ne crie dans la rue ?
👉 La responsabilité est partagée. On ne peut pas demander à la Génération Z d’attendre gentiment son tour, pendant que nous débattons encore de choses secondaires.
✨ Conclusion
La Génération Z n’est pas en rébellion. Elle est en rappel à l’ordre moral. Elle dit simplement : “Nous existons. Écoutez-nous. Faites avec nous.”
Et nous ? Allons-nous continuer à disperser les foules à coups de gaz lacrymogène, ou allons-nous les accueillir à coups de projets sérieux, financés, mesurables ?
👉 Le Maroc n’a pas seulement besoin de routes et de stades. Il a besoin d’un contrat de confiance avec sa jeunesse.
Question ouverte : sommes-nous prêts ?



0 Commentaires