Pourquoi mes collaborateurs n’appliquent pas les nouvelles consignes (alors qu’elles sont si logiques !)
🧠 Do you want your employees to follow you ? Alors, cesse de croire qu’ils voient le monde comme toi. Ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas grave. C’est même… humain.
👓 Le piège invisible du manager
Les chercheurs appellent cela le biais du faux consensus. Notre cerveau adore valider ses choix : il suppose spontanément que les autres pensent pareil. Résultat ? Nous surestimons le nombre de personnes “de notre côté”, et sous-estimons la diversité des points de vue. Dans une équipe, ce biais est redoutable : il crée une illusion d’accord qui fige la réflexion et bloque le changement.
⚙️ Sur le terrain, le décalage est réel
Dans ma vie professionnelle, j’ai souvent vu cette scène : une nouvelle consigne arrive — claire, logique, utile — mais elle ne passe pas. Pas parce qu’elle est mauvaise, mais parce qu’elle change les habitudes. Et les habitudes ont une force de gravité incroyable. Pour celui qui les bouscule, c’est une simple adaptation. Pour celui qui les subit, c’est une perte d’équilibre.
🗣️ Le silence qui trompe
Le réflexe du manager pressé ?
“Tout le monde est d’accord ?”Trois hochements de tête, un silence, et l’on croit que c’est bon. Erreur classique : les gens ne sont pas d’accord, ils se taisent. Et le lendemain, rien ne change. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, c’est un décalage de perception, une peur du désalignement, ou tout simplement un manque d’écoute active.
🎧 Le réflexe du leader moderne
Un leader moderne ne cherche pas la validation, il cherche la contradiction constructive. Il ose poser d’autres questions :
- “Qui pense autrement ?”
- “Qu’est-ce qui pourrait coincer sur le terrain ?”
- “Que ferait-on si on devait appliquer cette consigne demain matin ?”
Ce n’est plus une réunion, c’est une exploration collective. Le désaccord devient une matière à penser. Et souvent, c’est la voix minoritaire qui sauve le projet.
💬 Donner du sens avant de donner l’ordre
Une consigne n’a de valeur que si elle a du sens. Avant d’imposer, il faut expliquer : pourquoi cette procédure change ? quelle amélioration attend-on ? quelle erreur veut-on éviter ? Le collaborateur adhère plus facilement à une règle comprise qu’à une règle subie. La vraie autorité, ce n’est pas le pouvoir d’imposer, c’est la capacité de convaincre.
🚀 Transformer le désaccord en intelligence collective
Chaque objection est une opportunité d’amélioration. En valorisant les remarques du terrain, on transforme le “non” en “comment faire mieux”. Et c’est dans cet espace, entre les points de vue, que naît la vraie performance collective.
💡 En conclusion
Le leadership moderne n’est pas une course à la justesse, mais une quête de lucidité. Ne cherche pas à avoir raison ; cherche à avancer ensemble, dans la bonne direction. Car la diversité des perceptions, loin d’être un frein, est le moteur invisible de l’intelligence collective.
✨ Et si le vrai leadership, ce n’était pas de convaincre, mais de comprendre ?
📘 PhD. Hassan – Docteur Ingénieur et manager en génie électrique.

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